Pascal Negre : Interview pour parler COVID-19, streaming jeunes talents
Up For Music a rencontré Pascal Negre pour une interview exclusive sur la situation actuelle liée au COVID-19 et à l'avenir de l'industrie musicale.
Up For Music a rencontré Pascal Negre pour une interview exclusive sur la situation actuelle liée au COVID-19 et à l'avenir de l'industrie musicale.
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© Ludovic Baron
Ça va, je suis chez moi en Touraine et je continue de travailler à distance depuis le début du confinement.
L’envoi de démo par email ou courrier reste très utilisée, mais également les premières parties de concerts et bien sûr Youtube et Instagram.
Un artiste doit trouver un équilibre entre le streaming les droits d’auteur et les concerts.
En effet, les abonnements explosent et c’est la très bonne nouvelle mais beaucoup d’internautes utilisent les offres gratuites et avec la baisse des revenus publicitaires due au Covid 19, les rémunérations seront faibles pendant 18 mois .
Cela est la même chose avec les radios TV et les lieux sonorisés, qui,ayant moins de chiffre d’affaire ou étant fermés, ne reverseront moins ou plus de revenus à la Sacem à répartir entre les auteurs, compositeurs et éditeurs de musique.
L’industrie sera principalement digitale avec une offre d’abonnement payant en grande partie, ce qui devrait permettre d’augmenter d’une manière importante les revenus des artistes.
Dernièrement, Apple Music a été lancé dans plusieurs nouveaux pays comme au Maroc. Cela implique tout de même un réseau 4 G et des téléphones adaptées au streaming, mais cela se développe dans presque tous les pays du monde, ce qui est très encourageant !
Faire attention au lien éphémère entre l’artiste et les fans. Beaucoup d’artistes explosent avec leur premier album ou disque, mais la suite est bien plus compliquée malgré leur notoriété naissante. Il faut créer un véritable lien avec sa communauté et cela implique un réel travail de fond.
Pour beaucoup d’artistes qui composent à la maison et vivent du streaming ou des revenus alternatifs, ils devraient pouvoir s’en sortir, surtout pour les artistes urban. Il faut continuer de produire de la musique si on le peut, la consommation ne fait qu’augmenter et on ne peut qu’espérer des jours meilleurs pour nos talents.
Plus de concert et un tsunami pour l’industrie musicale pour les artistes, DJs, musiciens, techniciens. Pendant le confinement il était possible d’entrer dans le top 200 Des ventes en vendant… 20 albums, ce qui ne s’est jamais vu !
Les réseaux sociaux sont les grands vainqueurs pendant cette période, et ce sont des outils afin de se faire connaitre car la place de la consommation de contenus a considérablement augmenté en quelques semaines.